LyaSt

Mardi 12 février: Il s’est passé quelque chose d’étrange aujourd’hui. Enfin, ce serait étrange si ça ne m’arrivait pas de plus en plus souvent… Toujours est-il que je rentrais du travail par le bus comme tous les jours, quand soudain, le souffle m’a manqué. Tous les bruits semblaient s’estomper autour de moi, plus de conversations, plus de pleurs d’enfant ni de klaxons des autres véhicules à l’extérieur, rien d’autre que le son de ma respiration saccadée. Et puis, il y a eu cette… Musique. Je ne sais pas si je peux réelleme

Il faisait déjà nuit depuis un moment quand, enfin, il les vit passer. Comme tous les lundis à cette heure, ils étaient cinq. Deux filles et trois garçons qui marchaient à grands pas. Le monde était silencieux et semblait froid malgré la douce lueur orangée des lampadaires qui baignait la rue. Comme tous les jours, il était là, à sa fenêtre et les regardait passer. Son chien, couché à ses pieds, qu’il caressait d’une main distraite laissait son maître poursuivre son manège habituel en attendant l’heure de sa promenade. Le vieux restait assis

Je ne serai pas heureuse et je ne réaliserai pas mes rêves. Je le sais. À moins que ce ne soit cette Petite Voix qui murmure si bien aux oreilles fragiles. "Tu es pourrie. Tu es égoïste. Tu es méchante. Tu es moche. Tu es grosse. Tu es stupide. Tu es insignifiante." À la longue, on finit par y croire. Par croire nos démons intérieurs qui veulent mettre à l'épreuve tout ce que nous sommes. Et je les ai crus. J'ai pleuré. J'ai saigné. J'ai voulu frapper. Puis, j'ai voulu en finir. Je croyais que, n'ayant jamais fait preuve d'une quelconque once de courage, en finir serait la preu

Embrasse-moi. Aime-moi. Désire-moi. Non. Frappe-moi. Déteste-moi. Maudit-moi. Les sentiments, tes envies, ton amour et ta colère, tout coule sur moi comme de l'eau sur une vitre. Imperméable. Tes efforts, tes mots, ta douceur rien ne changera cela. Je suis perdu sous ces épaisseurs de pierre que j'ai construites pour me protéger des gens comme toi. De ceux qui s'attachent et qui espèrent. Mais qu'espères-tu ? Je ne changerais pas pour toi. Ni pour personne. Tu me dis que j'ai peur de ressentir des choses que je ne comprendrais pas, je te réponds que je suis comme ça. Tout simplement. Que tu

Chacun de nous a ses fantômes. Chacun décide de la façon de s'en accommoder, du moins partiellement. Moi, je vis avec. Comment faire autrement ? Oublier n'est pas une solution car on n'oublie jamais lorsque l'on a abandonné quelqu'un. Du moins c'est comme ça que je le ressens. Prier ? Je crois que la religion est comme une amie : on ne peut l'invoquer lorsque l'on en a besoin et la faire disparaître de notre vie, de notre âme ensuite. Pour ma part j'ai trop longtemps rejeté Dieu pour espérer obtenir l'absolution. Qu'importe l'absolution et Dieu ? Ce n'est pas ce que je veux, ce n'est pas ce dont j'